Jockey depuis 1997
Né en Belgique, où son père était lui-même jockey, Christophe Soumillon entre à l’école d’apprentis jockeys de Chantilly, à l’âge de 15 ans. Apprenti chez Cédric Boutin, il signe sa première victoire dès ses 16 ans, avant de remporter l’Etrier d’Or, le titre de meilleur apprenti, l’année suivante. Il n’a pas 20 ans lorsqu’il entre au service d’André Fabre, qui lui accorde immédiatement sa confiance au plus haut niveau. Leur première année de collaboration permet à Soumillon de terminer dans le top 10 des jockeys français et de signer deux victoires de Groupe, dont le Prix du Muguet en selle sur Dansili. L’année suivante en 2001, c’est déjà la consécration Classique, avec Anabaa Blue dans le Prix du Jockey Club, pour Carlos Lerner. Quelques semaines plus tard, Christophe Soumillon signe un contrat de première monte avec l’écurie de Son Altesse l’Aga Khan. Le premier succès au plus haut niveau ne se fait pas attendre, avec Khalkevi dans le Grand Prix de Paris Gr.1, course dans laquelle il prouve toute sa maîtrise à cheval, alors que le cheval manque de tomber dans le dernier tournant, avant de revenir dans les dernières foulées de la course. La victoire de Gr.1 suivante viendra avec Dalakhani, un cheval qui marquera profondément sa carrière de jockey. Le duo demeura invaincu en France en huit sorties, incluant le Critérium International en 2002, le Prix du Jockey Club et le Prix de l’Arc de Triomphe en 2003. 2003 est l’année de l’explosion de Christophe Soumillon, qui décroche son premier titre de Cravache d’Or avec 207 victoires, faisant ainsi tomber un record détenu depuis plus de 15 ans par Cash Asmussen. En 2004, il ajoute le Prix de Diane à son palmarès, et devient ainsi, à 23 ans, le plus jeune jockey à remporter les trois plus belles épreuves du programme français. L’année suivante, il n’enlève pas moins de douze Gr.1, dont les Queen Anne Stakes avec Vahorimix, les Yorkshire Oaks et le Prix Vermeille avec Shawanda, ou encore le Breeders’ Cup Turf avec Shirocco. Malgré ses nombreux déplacements à l’étranger, il clôt cette saison mémorable sur un nouveau record de victoires en France : 226. Les succès au plus haut niveau se multiplient, que ce soit à Hong Kong, où Christophe Soumillon passe plusieurs hivers très fructueux, ou en France où il monte : le triplé Prix d’Astarté-Prix de l’Opéra-Prix Vermeille avec l’exceptionnelle Mandesha ; un nouveau Prix du Jockey Club avec Darsi ; la Poule d’Essai des Pouliches et le Prix du Moulin de Longchamp avec Darjina. Fin 2007, une nouvelle championne nommée Zarkava fait irruption dans la carrière du crack jockey. Ensemble, ils règnent sans partage : après avoir survolé le Prix Marcel Boussac pour la deuxième sortie de la pouliche, ils s’adjugent le Prix de Diane, le Prix Vermeille, et conquièrent le Prix de l’Arc de Triomphe. Malgré ce palmarès extrêmement riche, les rapports entre Christophe Soumillon et l’écurie de l’Aga Khan deviennent plus difficiles courant 2009. À la fin de l’été, le Prince prend la décision de ne pas renouveler son contrat en 2010. Le jeune professionnel signe néanmoins une sortie spectaculaire en s’adjugeant le Prix Marcel Boussac avec Rosanara, dont il récupère la monte au pied levé, trois semaines après avoir souffert d’une fracture ouverte du coude. Les trois années suivantes le voient multiplier les raids fructueux à Dubaï et au Japon, développer une collaboration étroite avec Jean-Claude Rouget, se classer deux fois 2ème de l’Arc avec le champion Orfevre… et remporter deux victoires de Gr.1 sur les haies d’Auteuil. En 2011, 2012 et 2013, Christophe Soumillon remporte la Cravache d’Or (soit 6 au total) et établit un nouveau record de 228 victoires; en 2014, il redevient premier jockey de Son Altesse l’Aga Khan.